Déjà 15 ans à nous encourager, merci!
PAR CHRISTIAN PILON
PARTENAIRE
Catégorie: Inspiration / Temps de lecture: 3 minutes
Dans quelques heures, le Studio aura 15 ans !
Nostalgie, fierté et reconnaissance, autant d’émotions qui se mélangent en écrivant ce billet à la tonalité inhabituelle, bien personnelle. Par où commencer?
Le hasard veut que la semaine dernière, je sois retombé sur un livre qui a joué un rôle dans la création du Studio. Publié en 2002, The War of Art avait accéléré ma trajectoire d’entrepreneur. J’ai lu le livre dans son entièreté (je n’avais lu qu’un résumé à l’époque) et été frappé par une constante dans le succès de notre aventure.
Je vous partage la « constante Locomotion » en utilisant The War of Art comme toile de fond. C’est une partie du succès du Studio. La plus importante partie étant les encouragements de nos membres pendant toutes ces années. D’entrée de jeu, merci à tous!
L’inspiratiON, le talent et après ?
Si vous avez peur de tomber sur un énième texte d’inspiration entrepreneuriale avec citations de Steve Jobs, Oprah Winfrey ou autres sommités, j’aimerais vous rassurer.
Oui, The War of Art, par Steven Pressfield, est passé par le Book Club de Mme Winfrey. Oui, M. Jobs a changé ma vie. Étudiant universitaire en design industriel, j’ai acheté mon premier Mac (LC) avec un emprunt bancaire sur 5 ans de 4200$ en 1992! Je vous laisse calculer mon âge et mon taux d’endettement de l’époque!
Les parcours d’Oprah Winfrey et Steve Jobs sont inspirants. Leurs talents sont indéniables, mais arrive un moment où ça ne suffit pas.
Une idée inspirée ne va nulle part si on la laisse ramasser la poussière sur une tablette. Le chanteur le plus talentueux du monde n’est rien sans une chanson qui tient la route. L'inspiration et le talent ne produisent rien. La discipline et le travail par contre…
C’est là que la pensée de Steven Pressfield rejoint ma réflexion du moment. Voici ce qu’il a dit dans une entrevue:
« Nous ne pouvons pas contrôler le niveau de talent que nous avons reçu à la naissance. Nous n'avons aucun contrôle sur la nature de notre don. Ce que nous pouvons contrôler, c'est notre automotivation, notre autodiscipline, notre autovalidation et notre autorenforcement. Nous pouvons contrôler à quel point nous travaillons dur et intelligemment. »
Seulement 15 ans pour comprendre qu’il faut travailler et être discipliné pour avoir du succès ?! Vu comme ça, d’accord, pas une grande révélation. J’assume la simplicité du constat. Lorsque je regarde le chemin parcouru, le travail est le fil d’Ariane.
Attention, nous ne sommes pas des travailleurs compulsifs au Studio. On parle surtout de la discipline de s’installer chaque jour pour faire avancer les choses.
Travailler dur pour combattre la résistancE
Dans son livre, Pressfield s’adresse aux écrivains, mais souligne l’universalité du combat de la création. Les leçons peuvent être utiles à un entrepreneur, un athlète et (vous me voyez peut-être venir) une personne qui commencerait une nouvelle activité, l’entraînement par exemple ;-)
Il construit son argumentaire autour du concept de la résistance qu’il définit comme une force de la nature. Il lui donne plusieurs visages en s’arrêtant tout particulièrement sur la procrastination comme le plus pernicieux de ceux-ci. Nouvel extrait:
« La procrastination est la manifestation la plus courante de la résistance, car c'est la plus facile à rationaliser. L'aspect le plus pernicieux de celle-ci est que cela peut devenir une habitude. Nous ne nous contentons pas de remettre nos vies à plus tard aujourd'hui; nous les avons remis jusqu'à notre lit de mort. Il ne faut jamais oublier qu’à chaque instant, nous pouvons changer nos vies. Il n'y a jamais eu un moment, et il n'y en aura jamais, où nous sommes sans le pouvoir de changer notre destin. En cette seconde, nous pouvons renverser la situation. En cette seconde, nous pouvons nous asseoir et faire notre travail. »
La première partie du livre de Pressfield s’attarde donc à cette résistance omniprésente. Au moment même où je vous écris ces lignes, la résistance me tourne autour. Malgré le fait que j’ai écrit plus de 100 articles pour notre blogue, dans cet exercice plus personnel, la résistance me chuchote à l’oreille en rationalisant savamment les choses. «Cet exercice est vaniteux. Écrire au “je” n’est pas pour moi. Pas raccord avec notre image de marque. Qui suis-je par ailleurs pour prétendre être pourvoyeur de sagesse en discutant vécu et lecture?»
Le remède? S’installer et écrire. Avec Yan et Julie, mes partenaires avec qui j’ai fondé le Studio en 2007, l’approche est rodée. Pas une journée, sans faire le point, ajuster, avancer. Dernier extrait:
« Parce que le plus important dans l'art, c'est de travailler. Rien d'autre n'a d'importance sauf s'asseoir tous les jours et essayer. Parce que lorsque nous nous asseyons jour après jour et que nous continuons à nous acharner, quelque chose de mystérieux commence à se produire. Un processus s'enclenche par lequel, inévitablement et infailliblement, le ciel vient à notre secours. Des forces invisibles s'enrôlent et portent notre cause. La sérendipité nous aide, en chemin vers notre objectif. Lorsque nous nous asseyons chaque jour et faisons notre travail, le pouvoir se concentre autour de nous. »
Alors comment The War of Art a-t-il eu son rôle à jouer dans la création de Locomotion?
En 2007, j’avais 10 ans de design industriel sous le pied. J’étais partenaire chez Alto Design, une firme de consultants. J’avais presque atteint mon rêve: être entrepreneur. Bien qu’il y ait plusieurs façons d’entreprendre, la notion de créer, d’être là au début de tout, était centrale pour moi. Chez Alto, j’avais la chance d'œuvrer dans une super équipe, dans un super domaine, mais je cherchais tout de même ma place. J’ai eu un coach. Il a mis dans mes mains un résumé de lecture sur le livre de Pressfield.
Quelque temps plus tard, j’ai entrevu la possibilité d’être à l’origine d’un projet. Je vivais dans le quartier, Alto était un des premiers locataires des Shops Angus. J’ai vu notre local actuel se libérer. La localisation était idéale. Je devais tenter une fois dans ma vie de «partir» quelque chose. J’ai vaincu mes résistances. Je me suis mis au travail.
Passionné de sports, mais sans expérience d’affaire dans le domaine de l’entraînement, j’avais besoin de partenaires. Des forces invisibles ont décidé de porter ma cause, pour paraphraser Pressfield.
C’est en entrant, à l’improviste, dans un salon de coiffure que je n’avais jamais fréquenté, coin Rachel et Saint-Laurent, que j’ai parlé de ce projet avec une certaine Julie au tout dernier coup de ciseau. J’avais devant moi, ou peut-être devrais-je plutôt dire derrière moi, ma nouvelle partenaire, Julie. Elle tenait le petit miroir qui montre le résultat de ses efforts sur l’arrière de ma tête. J’ai presque sorti du salon sans lui parler de mon projet.
Dès le lendemain, je déjeunais avec elle et Yan, alors courtier en valeurs mobilières. J’avais mes deux partenaires. Une heure après le déjeuner, nous avions le nez collé aux fenêtres d’un superbe espace à zieuter le potentiel. Locomotion prenait vie à ce moment précis !
Merci à Julie et Yan pour ces 15 ans ! Je n’aurais pu tomber sur meilleur(e)s partenaires.
Merci à l’équipe ! Rien n’est possible sans vous
Et surtout, au nom de l’équipe, merci à nos membres !
J’allais presque oublier. Merci à la plume dynamique et percutante de Steven Pressfield. Je vous recommande The War of Art bien sûr. Je n’ai fait qu’effleurer le contenu de son livre.
Bonne lecture ! Bon entraînement !
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QUELQUES MOTS SUR CHRISTIAN
Christian habite actuellement en France avec sa famille. En télétravail depuis 2009, il a rejoint sa conjointe en Jordanie, vécu au Botswana, à Lyon et vit actuellement à Paris. En contact quotidien avec l’équipe, il passe au Studio deux fois par année pour être sur le terrain. Il s’occupe du marketing, du site web, du blogue et des aménagements. Il a composé plus de 100 articles pour notre site au fil des années avec l'aide de notre équipe d’entraîneur. Il joue au basketball, qu’il a pratiqué au niveau collégial AA, et garde la forme avec un entraînement varié tout en ayant un faible pour la boxe qu’il a apprivoisé au Studio.
RÉFÉRENCES
The War of Art / Site et livre de Steven Pressfield.
The Wart of Art / Livre de Steven Pressfield chez Renaud-Bray