Bobsleigh 101
Vous avez peut-être remarqué que notre coach Anthony Couturier était absent. Il est à l’entraînement pour l’équipe canadienne de bobsleigh sur les différentes pistes de l’Amérique du Nord. Il nous présente sa nouvelle passion.
PAR: ANTHONY COUTURIER
ENTRAÎNEUR-KINÉSIOLOGUE
@couts_sc
Vous en avez peut-être déjà vu à la télé? Des athlètes en costume spandex qui poussent un toboggan aux allures de fusée le long d’une piste glacée à une vitesse hallucinante. On parle de vitesses de pointe dépassant les 130 km/h et de force G pouvant atteindre les 5 G!
Ce sport, on l’appelle le Bobsleigh et j’ai décidé de tenter ma chance avec l’équipe nationale canadienne cet automne. J’ai donc quitté le Studio temporairement à la fin du mois de septembre pour m’envoler vers Calgary où, suite à des tests physiques généraux et à des tests de poussée de traîneau en solo et en équipe, j’ai reçu une invitation pour rejoindre l’équipe nationale de développement.
Je passerai donc une majeure partie de l’hiver sur les différentes pistes de bobsleigh d’Amérique du Nord. Comme vous vous doutez, ce genre d’installation est assez rare. Seules les villes ayant accueilli des jeux olympiques d’hiver possèdent une piste. Sur le circuit nord-américain, Lake Placid (USA), Salt Lake City (USA) et Whistler (Canada) sont les seules villes qui accueillent des compétitions. Calgary, qui a présenté les jeux d’hiver de 1988, a dû fermer sa piste pour des questions financières.
Au sein de l’équipe, j’ai un rôle de « membre d’équipage » (crew-men, en anglais). La majeure partie de mon travail s’effectue au départ où je dois pousser le traîneau (qui pèse parfois jusqu’à 200 kg) le plus rapidement possible sur une distance de 50 mètres et par la suite me faufiler à l’intérieur de la coquille, où je serai conduit par mon pilote jusqu’au bas de la piste. Le simple fait de prendre place à l’arrière d’un bobsleigh demande une bonne capacité physique pour résister aux forces ressenties que j’évoquais plus tôt. J’ai lu (à vérifier) qu’un pilote américain avait perdu 76 mm (3 po.) de taille suite à une longue carrière, sa colonne vertébrale n’ayant pas aimé les forces G en jeu dans ce sport. Si vous me trouvez plus petit lors de notre prochaine rencontre, vous saurez pourquoi!
Pour ce qui est de l’entraînement. Mon but est de développer le plus de puissance possible sur un intervalle d’approximativement 5 secondes. Je m’entraîne donc en conséquence avec des sprints sur courte distance, des soulevés d’haltérophilie et une panoplie d’autres mouvements explosifs. De retour au bercail pour un court séjour à Montréal, j’ai pu profiter du Studio, avec ses plateformes d’haltérophilie, ses cages à squat, son corridor en surface synthétique et ses traîneaux. J’ai absolument tout l’équipement nécessaire pour mon entraînement et c’est après deux ans à peaufiner mes qualités athlétiques que je me lance dans cette aventure.
Je vous donnerai plus de nouvelles suite à mes compétitions. On se croise sûrement au Studio ce printemps!
Anthony
QUELQUES MOTS SUR ANTHONY COUTURIER
À l'adolescence, il entrevoit rapidement sa vocation: être entraîneur-kinésiologue. Sa curiosité pour la performance physique et mentale n'a jamais fléchi. En découle une passion communicative qui a tôt fait de motiver quiconque le côtoie. Fort d’une expérience comme sportif de haut niveau, il fut demi-défensif pour les Redmen de McGill, il offre une vision de l'entraînement qui prend en considération tous les facteurs du développement humain. Il poursuit actuellement une nouvelle passion, le bobsleigh avec l’équipe olympique canadienne. Troquant son habit d’entraîneur pour celui de bobsledder, pour l’avenir rapproché du moins, il conserve un rôle d’ambassadeur pour le Studio.