La petite histoire des machines d’entraînement

13 mars 2023 / Article maison

Les appareils d’entraînement avec mouvements assistés existent depuis longtemps. À la toute fin du 18e siècle apparaît le Gymnaticon, un Assault Bike thérapeutique déguisé en cabanon de pêche sur glace. Au tournant du 20e siècle, un docteur suédois, nommé Zander, propose, dans son institut, des appareils avec poignées, leviers et contrepoids. Près de 300 succursales, Zander s’installent dans le monde entier ! Certains de ces équipements terminent leur parcours au fond de l’Atlantique…sur le Titanic!

L’origine de ce type d’appareil est thérapeutique. Pour Zander, l’objectif est de traiter le plus de gens possible avec un minimum de supervision.

La Smith Machine est inventée vers 1950. Nous en avons une au Studio (plus récente ;-). On pense déjà à ce stade au grand public et leur éviter les blessures.

Dans les années ‘70, on voit apparaître les multistations de la marque Nautilus. Ce type d’appareils trouvent leur chemin dans les salles d’entraînement d’école secondaire aux É.-U. et de la NFL. Des centres d’entraînement dédiés exclusivement à ces appareils voient le jour.

Au Québec, Nautilus Plus (sans lien direct avec le fabricant américain a priori) est fondé en 1978. Dès le départ, le centre de conditionnement mise sur ce type d’appareil et s’appuie encore aujourd’hui sur ce type de machine pour desservir sa clientèle.

Les années ‘80 sont considérées comme l’âge d’or pour ces appareils. La technologie permet à plusieurs d’apprivoiser l’entraînement. À ce moment de l’histoire, ce type de machine qui fixe l’amplitude de mouvement, qui est rapidement prise en main et qui réduit les risques de blessures est perçu comme plus accessible par les utilisateurs.

En parallèle de cette montée en puissance des machines avec mouvements assistés, l’entraînement athlétique demeure la formule privilégiée par les sportifs de haut niveau. L’université américaine est un terroir fertile. La proximité entre les chercheurs scientifiques et les athlètes permet de faire évoluer la discipline tout au long du 20e siècle.

Alors que l’entraînement fonctionnel (on peut penser au CrossFit) émerge dans les années ‘90, on assiste à une forme de diabolisation des machines. Le côté « one-size-fits-all », le fait que l’effort soit limité à une partie du corps, que la coordination de l’ensemble du corps ne soit pas au rendez-vous contribuent à fournir des arguments aux délateurs. Il n'apparaît pas possible de tirer le maximum de l’entraînement en force sur ce type d’appareils. 

L’avis de l’équipe

Pour ceux qui connaissent le Studio, il n’y aura pas de surprise si on vous dit que l’entraînement athlétique, qui comprend une portion importante de travail en force via l’utilisation de charges libres (barres olympiques, haltères, kettlebell, etc.), devrait être la base d’un bon programme d’entraînement pour la majorité d’entre nous.

Le développement de plusieurs capacités physiques en parallèle (équilibre, coordination, force et puissance) via des mouvements pluriarticulaires est garant d’une grande efficacité. Une heure investie en entraînement athlétique aura fait travailler plus de muscles et d’articulations par défaut. Le travail en isolation proposé par les machines prendra nécessairement plus de temps pour s’approcher d’un résultat équivalent.

Les machines avec mouvements assistés sont cependant utiles dans certains contextes. Ils permettent d’isoler lorsque nécessaire. Voici une courte liste non exhaustive:

• Pour augmenter le volume de travail sans la demande métabolique d’un entraînement avec charges libres;

• Pour une contraction musculaire maximale de certains muscles ou groupes musculaires dans certains angles précis pour des questions de performance/ré-équilibrage;

• Pour éviter de faire travailler une zone fragile, le dos par exemple, ou encore pour réhabiliter en cas de blessure.

À retenir

Comme bien souvent dans le domaine, il faut faire la part des choses. L’entraînement athlétique est central depuis la création du Studio depuis 2007. Les récents aménagements nous permettent de consolider notre approche. Cela ne nous empêche pas d’avoir les bons outils pour les bonnes situations. Il faut garder l’esprit ouvert et éviter les dogmes qui accompagnent bien souvent plus d’une modalité d'entraînement.

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